Saison des pluies au Sénégal: par chance notre entrepreneur ne manque pas d’idées…
Les images parlent d’elles-mêmes par leur côté spectaculaire qui étonnent les voyageurs qui connaissent le Sénégal à la belle saison. Ces inondations dues à des abats d’eau impressionnants se répètent chaque année pendant l’hivernage que l’on nomme avec douceur « la saison des pluies »…
Malgré tout, les travaux continuent quand les délais doivent être tenus.
Imaginons la France qui subirait 3 mois de pluies continues, d’inondations, de coupures de courant, d’eau polluée , de mise à l’arrêt des transports publics, d’entreprises fermées sans indemnités de chômage pour une majorité de travailleurs…
Imaginons aussi la suspension des travaux publics, des constructions et la fermeture des marchés locaux qui mettrait à mal nos paysans…
Imaginons qu’il s’ensuive 9 mois de sécheresse totale et de canicule flirtant avec des 45°C qui grilleraient la végétation naissante, assécheraient les sols et les rendraient très difficile à la préparation manuelle des semis comme cela se fait au Sénégal dans la fournaise de la brousse où il n’y a aucun moyen mécanique.
À l’école Saint Émilie de Mbourokh, Sadikh l’entrepreneur qui réalise la construction du nouveau bâtiment a trouvé une solution imparable. Puisque pendant ces inondations les camions ne peuvent pas circuler ni entrer dans la brousse pour livrer le sable utilisé pour les parpaings et le mortier, avec ses employés il a creusé le sol à la pelle à proximité de l’école pour atteindre la couche salvatrice de sable de qualité qui lui permet de continuer les travaux coûte que coûte.
Sadikh se rend à l’évidence et quand on n’a pas les moyens, on a les idées, on remonte les manches et on travaille à la force des bras…
La rentrée scolaire doit se faire le 4 octobre et les enseignants comptent bien sur cette salle de classe supplémentaire, tout est donc mis en œuvre pour une ouverture garantie à date.
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