ECOLIERS DU SENEGAL

Près de 700 élèves scolarisés
300 parrains et donateurs
26.000€ investis en 2021 pour moderniser et agrandir l’une des écoles
44.000€ de dotation annuelle à la scolarisation (salaires des enseignants, matériel pédagogique)
98% de réussite au concours de sortie d’école élémentaire
Merci à tous ceux qui aident à l’émergence d’une jeunesse qui vivra mieux et participera à l’essor de son pays.
Vous aussi, aidez nous : www.ecoliersdusenegal.org

Paru dans la quotidien Sud-Ouest Bassin du 27 décembre 2021.

Cet article de Chantal Moreau relate les faits et actions des bénévoles qui ont participé à la mission annuelle au cœur de la brousse sénégalaise.

RAPPPORT DE MISSION 2021

La mission Sénégal 2021 s’est déroulée du 5 au 19 novembre. Elle a été couplée à un chantier collaboratif qui a mobilisé 23 participants.

PARTICIPANTS

Mission :

Alain Renwick, président – Patricia Pagniez, secrétaire – Joël Labarbe, trésorier – Bernadette Pleumeckers, Responsable Commission Vie Scolaire

Chantier collaboratif :   

Groupe 1 : 8 au 15 novembre : Didier Pleumeckers, Responsable Commission Travaux, Jean et Marie Jo Etcheverry, Bruno Egal et Corinne Carré, Patrick et Claudine Gernigon, Colette Arnaud, Sylvie Chaussadas, Odile Larcebal et Armelle parker

Groupe 2 : 12 au 19 novembre : Didier Pleumeckers, Responsable Commission Travaux, Patrick et Claudine Gernigon, Jo et Daniel Deillac,Françoise Rieuvernet, Christophe Couderc, Huguette Alègre, Patricia Delpeyrat, Nathalie Clément et Nathalie Rocca.

Les participants ont financé eux même leur voyage et leur hébergement.

Pas d’accident, des indispositions temporaires sans gravité. Un accueil organisé par Bernadette et Didier Pleumeckers, qui habitent sur place à cette période de l’année, dans la détente pour permettre aux groupes de faire connaissance avant d’entamer leur programme de travail. Une bonne préparation du planning et de l’organisation respectivement assurés par Bernadette pour la mission et Didier pour le chantier. Une bonne gestion des réservations par Patricia pour les chambres et la restauration. Quelques remarques à faire sur la maintenance des installations d’hébergement du Bentenier. Une satisfaction générale exprimée par le groupe, tant sur la vie de groupe chaleureuse que sur la découverte des problématiques des populations locales, du pays, des interlocuteurs partenaires et de la mission. Une enquête de satisfaction est en cours pour capitaliser l’expérience et nous améliorer.

MISSION

Grâce à un planning serré les rendez vous incontournables ont eu lieu au cours de la 1ère semaine, avec une place particulière pour nos principaux interlocuteurs, l’école Ste Emilie de Mbourokh près de Mbour et l’école St Joseph de Pout Diack près de Thiès.

Nous avons pu constater l’augmentation du nombre d’enfants dans chaque école et le maintien d’une excellente motivation du corps enseignant. Nous avons même été tellement impressionnés par la réussite de nos partenaires que les remarques que nous avions à faire nous ont semblées être bien insignifiantes. Nous en sommes partis très rassurés sur la bonne utilisation des fonds qui sont alloués.

ECOLE Ste EMILIE DE MBOUROKH

Nous avons rencontré successivement la direction des activités « Brousse » de la congrégation de l’Immaculée Conception à Mbour et la direction et les enseignants de l’école Ste Emilie de Villeneuve de Mbourokh.

Cette école a fait l’objet d’un programme d’investissements ininterrompu depuis 8 ans pour :

 

  • Améliorer la vie des enseignants pour les fidéliser et entretenir leur motivation : Accès à l’électricité, accès à une eau de qualité, construction de logements, construction d’un préau et d’une cuisine collective, travaux de maintenance
  • Disposer de tous les niveaux de classe du cycle élémentaire : Un premier bâtiment de 3 classes a été construit qui a permis la création d’une classe maternelle et un second est en cours de construction, actuellement hors d’eau hors d’air. Une classe de ce bâtiment a été terminée en octobre 2021 afin de dédoubler l’une des classes multigrades. La fin de la construction devrait être terminée en 2022, permettant ainsi d’offrir aux populations locales une école présentant tous les niveaux de la maternelle au CM2.

La transformation de l’école est spectaculaire : Les travaux entrepris grâce à l’implication de Didier et le travail très sérieux de notre entrepreneur (Sadikh, ancien élève de notre association partenaire Ganalé/ Ozanam) ont permis de clôturer l’école par un mur de 200 m de long sur 2m de hauteur réunissant les différents bâtiments, apportant une unité à l’école, une protection contre les intrusions et une sécurité pour les élèves. Le nouveau bâtiment a été fait dans le respect du plan de masse prévisionnel apportant une cohérence d’utilisation et un respect de l’intimité du bâtiment destiné au logement des enseignants.

Les arbres d’ombrages, plantés il y a 2 ans seulement, poussent à une vitesse impressionnante. Ils atteignent maintenant 4 à 5 m de haut et constituent un abri naturel indispensable dans la cour de récréation.

Le terrain appartenant aux sœurs a été délimité pour éviter tout risque de retrait d’autorisation d’occupation temporaire. Une zone a été clôturée pour créer un maraîchage d’application pour les élèves et les enseignants, qui devrait produire pour tout ou partie les légumes destinés à la préparation des repas de  la cantine. Un bassin de stockage de l’eau a été réalisé pendant le chantier collaboratif. Connecté au réseau d’adduction du Château d’eau vers l’école, il permettra aux enfants de puiser facilement l’eau d’irrigation.

 

 

Paul, qui a donné le terrain aux sœurs pour construire leur école, a construit sa maison en bordure du maraîchage. Il bénéficie de l’eau du château d’eau qui lui a été installée au cours du chantier grâce à Jean qui est professionnel de la plomberie. Il apportera son concours au démarrage du maraîchage et fera office de gardien. Sa sédentarisation est assurée par cette construction et par son prochain remariage. C’est une présence très rassurante pour cette école qui reste sans surveillance durant les périodes de vacances.

Des travaux sur les installations d’adduction d’eau et d’assainissement ont été réalisés (Merci à Jean, Daniel, Bruno, Patrick et Christophe car ce n’était pas la partie la plus agréable par une température avoisinant les 40°C) pour déboucher les canalisations obstruées et restructurer le réseau.

Le Groupe 1 a peint tout le nouveau bâtiment, couche de primaire et 2 couches de peinture sur les murs extérieurs et le mur intérieur de la 1ère classe afin qu’elle puisse être mise en fonctionnement. Les menuiseries ont été poncées, enduites de peinture antirouille et d’une couche de finition.

Nous avons profité de la présence de l’entrepreneur de construction pour réaliser divers aménagements peu coûteux et très pratiques pour la vie quotidienne de l’école (carrelage total de la coursive du nouveau bâtiment, construction d’un banc en U sous l’arbre principal etc.).

 

L’état de propreté de l’école laissait à désirer. Même si la présence permanente de stockages, gravats, emballages ne facilite pas l’entretien, nous en avons fait la remarque aux enseignants. La présence de papiers non ramassés dans la cour requiert une action énergique de la part des enseignants. Comme la présence de vendeurs de goûters à la porte de l’école qui amène les enfants à en sortir et à disperser les emballages jetables à ses abords. Une rigueur à acquérir par les enseignants qui sera facilitée par l’évolution des installations mises à disposition.

D’autant que le groupe 2 a réalisé des fresques décoratives pédagogiques sur tous les murs de l’école pour attirer l’attention des élèves de l’école sur les bons comportements à adopter. Un travail de bonne qualité artistique accompli avec l’aide d’Henry, un peintre en lettres et illustrations sénégalais, recommandé par les sœurs.

Une réunion avec les enseignants nous a permis de percevoir un comportement très revendicatif concernant les salaires qui leurs sont versés. L’intégration à leur salaire d’une prime versée antérieurement directement par notre association sans explication suffisante de la part des sœurs en est à l’origine. Sans vouloir interférer dans la politique salariale menée par la sœur directrice, nous avons manifesté notre surprise devant l’écart de salaire existant avec ceux pratiqués par nos autres partenaires.

L’étude du compte de résultat très complète remise par Aly, la responsable administrative, nous a confirmé l’équilibre des emplois et des ressources.

Nous sommes cependant devant un nouveau challenge pour parvenir à financer les frais de personnel à venir :

  • Embauche immédiate d’un nouvel enseignant pour la classe nouvellement créée
  • Embauche d’une assistante de l’enseignante de maternelles qui compte maintenant 47 élèves
  • Embauche d’enseignants pour les classes qui ouvriront en 2023
  • Augmentation des salaires pour que l’école obtienne la reconnaissance de l’état (elle est pour l’instant simplement déclarée)
  • Paiement des charges sociales (pour l’instant ce n’est pas le cas)

Certes les investissements vont diminuer à compter de 2023 mais les frais de fonctionnement devraient significativement augmenter…

L’effectif de l’école est de 192 élèves, en augmentation de 43% sur l’an dernier. Très beau succès du transport scolaire financé par notre mécène ALD Automotive, qui permet progressivement d’ouvrir l’école à des populations plus éloignées attirées par la renommée de l’établissement pour ses bons résultats.

 

Deux charrettes tirées par des chevaux sillonnent dorénavant les alentours de l’école et notamment le village de  Gagna pour amener 40 élèves chaque matin, en particulier à la maternelle.

 

 

La politique de l’établissement est d’augmenter progressivement les droits d’inscription, le prix de la cantine et du transport qui sont actuellement dérisoires, pour progresser vers un autofinancement des services et une meilleure implication des parents d’élèves.

Certes cette école est celle qui a le plus bénéficié de notre aide au plan des investissements depuis les dernières années. L’école était d’une extrême pauvreté en 2013, elle est maintenant très belle, clôturée, dotée d’un accès à une eau de bonne qualité, d’un maraîchage, de bâtiments permettant d’accueillir tous les niveaux du cycle élémentaire, de logements corrects pour les enseignants. Nous hésitions à investir dans cette école isolée dans une zone géographique à la croissance démographique incertaine. Les enseignants se sont battus pour convaincre les populations locales de scolariser tous leurs enfants, ils ont développé des solutions intelligentes pour attirer les parents d’élèves des villages environnants et c’est une parfaite réussite.

Une grande confiance est établie avec tous ces partenaires de qualité. La sœur directrice pleurait de joie en visitant l’école à la fin du chantier en constatant la qualité des installations mises à la disposition des populations pauvres de la zone rurale. Les parrains,  qui financent cette école, les donateurs, les mécènes et les participants au chantier peuvent être très fiers de leur engagement concret et financier ainsi que de leur fidélité.

Une belle fête a été organisée le vendredi 12 novembre à laquelle ont pu assister tous les participants à  la mission et au chantier, les enseignants, les parents d’élèves et la sœur directrice. Sketches, chants, danses ont réuni tous les participants avec leurs expressions culturelles propres à chaque continent.

Nous suggérons une dotation financière identique à l’année dernière ajustée en fonction du nouveau coût de la cantine, du transport scolaire, des augmentations de salaire et primes pratiquées fin 2020 et de l’embauche d’un nouvel enseignant, soit un montant de l’ordre de 14.500€.

Ce montant étant supérieur  à l’allocation prévue par le Conseil d’Administration, il sera débattu lors de notre prochaine réunion du 19 décembre pour virement immédiat.

 

ECOLE ST JOSEPH DE POUT DIACK  

Nous avons été accueillis par des chants et de remerciements.

L’école est parfaitement bien tenue. Les classes sont remplies, parfois avec un effectif supérieur à 50 élèves. L’établissement a tenu les engagements que nous avions exprimés il y a 8 ans : remplir l’école pour utiliser à son maximum de capacité les installations que nous avons tous financées.

L’effectif est de 363 élèves soit une augmentation de 12% par rapport à l’an dernier.

Nous avons photographié tous les filleuls et nous avons pu nous faire accompagner par tous les parrains qui avaient un filleul dans l’établissement.

Manifestement l’école s’est développée grâce à la mobilisation des enseignants pour scolariser les enfants vivant dans le périmètre de l’école et par le ramassage scolaire qui s’effectue maintenant avec l’ancien bus de 30 places et un bus de 60 places. Cette ouverture vers d’autres bourgades des environs a été un vrai succès : l’excellente réputation de l’école a permis de scolariser de nombreux enfants supplémentaires auxquels se sont ajoutés des élèves émanant de familles plus aisées, probablement au détriment de l’école publique. Ces nouveaux élèves paient l’intégralité de leurs frais de scolarisation et permettent à l’école d’arriver à contrebalancer le tarif bonifié et les défauts de paiement des familles des enfants les plus pauvres. C’est un équilibre que nous devrons dans l’avenir surveiller. Nous ne finançons pas une école pour en faire une école d’excellence mais pour accueillir en priorité les familles les plus défavorisées.

Nous avons organisé une réunion avec les enseignants pour les féliciter, mais aussi pour passer un message appuyé sur la nécessité de nous faire parvenir en fin d’année scolaire le bulletin de notes de chaque élève parrainé ou a minima, un commentaire indiquant comment l’année scolaire s’est déroulée et si l’élève passe en classe supérieure.

Une allocation financière de 16.500 € sera virée en décembre, incluant la participation d’ALD, mécène participant au financement du transport scolaire.

ECOLE DE SANGHÉ

Sœur Hortensia nous a accueillis à l’école maternelle que nous soutenons depuis plusieurs années. Notre arrivée a été saluée par une démonstration de danse des enfants, accompagnés au djembé par leur enseignante. Nous avons également participé au cours d’éducation physique de la Grande Section. Les cours ont lieu en français et sont déjà l’occasion d’apprendre les chiffres et les lettres de l’alphabet.

 

L’école est très bien tenue. Là aussi le nombre d’élèves est en augmentation : 90 élèves (+13%)

Sœur Hortensia nous a fait visiter son école primaire récemment construite. Elle est financée par une association espagnole et n’a pas besoin de notre concours. La rencontre avec le directeur nous a permis d’établir des comparaisons sur le prix des inscriptions, mensualités, cantine et transport, Sanghé se trouvant également dans une zone rurale isolée.

Notre allocation financière sera de 1.000€, identique à l’année dernière.

 ECOLE DE L’IMMACULEE CONCEPTION ET COLLEGE St ESPRIT A M’BOUR

Nous accueillons une quinzaine d’élèves sur ces deux établissements. Il s’agit d’élèves qui proviennent de l’école de Mbourokh et qui y poursuivent leur scolarité ou d’élèves déjà parrainés par des parrains qui ont souhaité rejoindre notre association.

Au collège St Esprit nous avons fait la connaissance de Jean Baptiste Seck Sarr, ancien préfet des études d’un très gros collège de la congrégation à Dakar, il est arrivé en septembre pour prendre la direction de l’établissement. Ancien filleul parrainé dans une école de brousse, il a pu gravir tous les échelons jusqu’à ce poste important puisque le lycée compte 1800 élèves. Excellent contact. Notre collaboration démarre sous les meilleurs auspices.

Il a parfaitement compris l’unicité de traitement des élèves parrainés à laquelle nous aspirons par la mise en place de forfaits identiques, les familles faisant leur affaire, en accord avec le parrain, des frais divers concernant les prestations périphériques.

Joël, notre trésorier, a pu nouer les contacts nécessaires avec la comptable Noëlle pour que nous ne rencontrions plus de difficultés.

Nous n’avons pas pu rencontrer comme prévu la directrice de l’école de l’Immaculée Conception, retenue par les obsèques du père de l’une des sœurs de la Communauté. Joël a trouvé une communauté de points de vue avec le comptable.

Les allocations sont différentes selon le niveau primaire, collège ou lycée et sont versées à due proportion du nombre d’élèves scolarisés dans les établissements.

ETABLISSEMENTS DE LA DIDEC à THIES

Excellent contact avec Henry Diockmaye Faye, directeur de NGollar où nous suivons 15 élèves. Nous remplaçons systématiquement les départs par la prise en charge de nouveaux élèves, sur des critères de ressources propres à l’établissement. La localisation de l’établissement au cœur de la brousse correspond en effet à la mission principale de l’association.

Notre visite au Lycée Saint Gabriel à Thiès aurait pu être mieux anticipée. A la fois Honorine, notre interlocutrice pour les parrainages était occupée par une autre réunion, et les élèves étaient introuvables compte tenu d’une perturbation de l’emploi du temps habituel. Nous avons quand même pu rencontrer tous les élèves parrainés.

Les allocations sont différentes selon le niveau primaire, collège ou lycée et sont versées à due proportion du nombre d’élèves scolarisés dans les établissements.

AUTRES ÉLEVES RENCONTRÉS

Marie Christine Faye, ancienne élève parrainée, maintenant maman, qui, après un bac, 2 années de LEA et 3 ans passés dans un centre d’appel à Casablanca, vient de décrocher un CDI dans une agence de SFR qui se créée à Mbour.

Diary Diallo est venue présenter ses remerciements à l’association et à ses parrains et marraines après avoir décroché son diplôme d’enseignante à Kaolak Elle attend son affectation pour son premier poste. Elle s’est fiancée.

Adama Faye ancienne élève de Ngollar est en Terminale et doit choisir son orientation. Sa mise en contact avec Marie Christine Faye sera décisive pour l’aider à trouver la bonne voie.

Adama Sarr a abandonné l’Ecole Polytechnique de Dakar et se tourne vers l’enseignement Technique qui lui assure un poste à l’issue de ses deux années de scolarité. Il a décroché une bourse qui lui finance une partie importante de ses études.

Germaine Tine a pu rencontrer son parrain et sa marraine qui financent son master logistique à l’ENSUP Afrique à Dakar. Elle vient de terminer sa première année et démarrera la deuxième en février 2022. Elle est à la recherche d’un stage.

MERCI A NOS MÉCENES

Merci à ALD leader de la location de véhicules longue durée, qui nous aide à financer les frais de déplacements lors de la mission, le leasing des cars de St Joseph Pout Diack et le transport scolaire de Ste Emilie  à Mbourok. Ils nous conduisent vers le succès !

Merci à Yacht Solutions, leader de l’équipement nautique qui nous aide à financer la toiture du nouveau bâtiment pour le mettre hors d’eau.

Merci à JCS Informatique Andernos qui « Excel » dans les moyens fournis à notre Trésorier, notre entrepreneur de construction, et l’administration de l’école St Joseph Pout Diack

✈Chaque année des bénévoles s’envolent pour le Sénégal au mois de novembre pour la mission annuelle de l’association.✈ départ le 5 novembre
Si lors des 2 dernières années ils n’étaient pas nombreux il n’en est pas de même pour la jauge 2021 qui s’élève à 23 personnes.
4 ou 5 d’entre elles accorderont du temps à la rencontre des partenaires locaux, directeurs d’établissements, trésoriers, enseignants…pour faire le point sur ce qui s’est passé ces 12 derniers mois; faire le point aussi sur les résultats scolaires, prendre les photos des enfants pour les parrains, vérifier et régler les factures des diverses prestations puis évaluer les besoins à venir en fournitures, en entretien des bâtiments, en transport scolaire, en extension de jours de cantine, en blouses pour les écoliers, en contrôle de santé….entre autres.
Tandis qu’avec la chaleur et le soleil pour témoin 18 ou 19 autres personnes assureront le chantier collaboratif des travaux de peinture des murs de la nouvelle clôture de l’école de brousse de Mbourokh qui s’étend sur 400m linéaires à 2m de haut…et pour corser le jeu, les murs intérieurs de cette clôture seront animés d’une fresque à peindre aux messages d’hygiène, de respect de l’environnement, d’incitation à la scolarisation et autres sujets éducatifs…il y a là un vrai projet décoratif et instructif.
Les valises sont chargées📦 de beaucoup de dons vestimentaires, de fournitures scolaires, d’enveloppes de courriers des parrains📨 à l’attention des petits écoliers et de leurs enseignants.
Merci à toutes celles et ceux qui ont contribué à étoffer cette collecte qui va être acheminée et distribuée dans les écoles de brousse.

En plus de découvrir ce beau pays qu’est le Sénégal c’est avant tout une très belle aventure humaine qui unit des êtres de cultures et de coutumes très différentes tout aussi enrichissantes pour les uns que pour les autres.
🎶Les chants en woloff ou en sérère au rythme des percussions des djembés seront les notes d’ambiance 🥁de ce séjour humanitaire aux mille et une couleurs d’Afrique que nous vous raconterons au retour de cette expédition.🖐🖐

Pour accompagner les élèves au-delà de l’école primaire, plusieurs conditions doivent être réunies, notamment l’avis favorable de de la direction de l’école, la volonté exprimée par les parents de l’élève et l’inscription dans une école déjà partenaire d’Ecoliers du Sénégal.

Adama a eu cette chance, contrairement à beaucoup d’élèves. Leurs parents gardent les filles au village pour les marier à 14 ans ou leur faire effectuer les tâches ménagères ou la garde des petits.

Elle est partie à Thiès où elle est maintenant en 1ère au Lycée St Gabriel. Une progression continue vers la tête de la classe grâce à son assiduité au travail. Un mérite exceptionnel pour cette fille de paysan pauvre d’un village de brousse qui double les filles de la bourgeoisie de cette grande ville grâce à ses efforts.

Extrait de la lettre adressée à son parrain :

« Encore une fois je vous dis merci. L’école a ouvert ses portes le 12 novembre 2020. D’habitude l’école ouvrait ses portes au mois d’octobre, mais, avec l’épidémie de COVID, le ministère de l’éducation a repoussé la date d’ouverture

Cette année je suis en classe de 1ère L2. Mes matières dominantes sont l’histoire géo, le français et la philosophie qui est une nouvelle matière. La classe de 1ère n’est pas quand même une classe facile, ça devient très sérieux comme vous l’avez dit, mais ne vous inquiétez pas, je ferai de mon mieux pour m’en sortir.

Pendant les vacances, j’étais à la maison avec mes frères et mes sœurs, mes cousins et mes cousines. J’aidais ma mère pour les travaux ménagers. Deux de mes grandes sœurs font de l’agronomie et travaillent aux champs. L’une est mariée et l’autre pas encore.

Au foyer, tout se passe bien avec mes amies car nous sommes ensemble depuis la 6ème. L’année prochaine, quand nous serons en classe de terminale, nous serons les grandes du foyer. Nous avons élu le gouvernement du foyer. Je fais partie des ministres d’étude. Notre rôle est d’aider les plus petites en leur expliquant ce qu’ils n’ont pas compris en classe et aussi bien les surveiller pendant les heures d’études.

J’irai voir la famille pendant les vacances de Noël.

Je vous remercie pour tout ce que vous faîtes pour moi. Je vous souhaite une excellente année. »

Et dans sa lettre de février 2021 :

« On nous a déjà remis notre premier relevé de notes et je suis la première de ma classe avec une moyenne de 14.22. Une fois rentrée à la maison, je l’ai montré à mes parents. Ils étaient contents et m’ont conseillé de continuer dans ce rythme.

En ce temps de carême, que le bon Dieu vous accorde la grâce, purifie votre cœur et vous protège contre la pandémie »

Le parrain n’en demande pas tant. La satisfaction de voir l’avenir de cette jeune fille lui sourire grâce à ses efforts lui suffit.

A la lecture du message de Sœur Marie Rose, le 1er avril : … Parmi ceux qui nous côtoient dans la mission, certains m’ont dit : « Moi qui, d’ordinaire, n’ai pas toujours du savon pour me laver chaque jour, où vais-je trouver du savon pour me laver les mains régulièrement ? Encore moins du gel hydro alcoolique dans ce coin de village ? « … l’association Écoliers du Sénégal a lancé une campagne de financement.

Face aux conséquences de la pandémie, Écoliers du Sénégal se mobilise

Début juillet nos partenaires du sud, de Sanghé, Ngollar, Pout Diack et Mbourokh recevront notre troisième versement. Nous ignorions que les conséquences de la fermeture partielle des marchés et l’instauration du couvre-feu allaient priver du jour au lendemain les parents d’élèves de leur maigre revenu. Les enfants et leur famille n’avaient plus que du mil à manger, quand il en restait, la récolte n’ayant lieu qu’en octobre. Nos partenaires auront alors distribué… Les dispensaires ont été dotés…médicaments.

Ils auront alors distribué, grâce à vos dons, des plus modestes aux plus conséquents, 5 tonnes 700 de riz, 570 litres d’huile, des oignons, du sucre, du lait, plus de 1 000 savons ; les dispensaires seront dotés de 4 500 gants, 1 000 masques, 15 litres de gel et auront réassorti leur stock de médicaments.

Quand, en avril, nous avons lancé, un peu à l’aveugle, notre campagne de levée de fonds « Savon de vie – Sauvons des vies », nous ne savions pas quel en serait le résultat. Il est là, avec ces chiffres inimaginables !

Vous avez été 82 à vous sentir concernés par notre appel, 51 parrains ou donateurs de notre association et 31 personnes d’horizons divers. De la goutte d’eau – celle qui aurait manqué à l’océan – aux gestes plus conséquents, ce sont 6 818€ que vous nous avez confiés.

Je suis fier de vous, de votre générosité, de votre sensibilité, de votre empathie.

Là-bas, la mobilisation de directrices et directeurs d’école, des infirmiers en charge des postes de santé, en dépit du confinement, a été admirable. Chacune et chacun, en fonction de la connaissance particulière qu’il a des familles des élèves, a choisi, ici de donner à tous les parents d’enfants de l’école, là à une poignée de personnes davantage dans le besoin, voire un peu plus à cette famille qui a tout perdu dans l’incendie de sa maison.

Je suis fier de vous et de votre humanité, vous qui avez pour prénom, Alidjanatou, Augustin, Sœur Marie Rose, Albert, Sœur Hortensia, Gabriel, Soeur Catherine Jeannette… et tous les autres.

Comme si le ciel voulait rattraper quelque impardonnable erreur, les premières pluies viennent de tomber dans les alentours de Mbour, annonçant, si tout va bien, un hivernage précoce ; les paysans vont pouvoir semer et planter et, en octobre-novembre, récolter le fruit de leurs efforts.

L’espoir semble désormais se tourner vers d’autres lendemains.

Témoignage d’un écolier devenu grand, parti des bancs de l’école de brousse pour ceux d’une grande école.

Adama a eu 22 ans en décembre 2018, il est le fils d’un agriculteur qu’il aide durant toutes ses vacances scolaires avec ses quatre frères et sa petite sœur qui est déjà en classe de 4ème.

Bonjour, Mesdames, Messieurs et Chers Parrains

…D’ abord je remercie infiniment mes parrains qui m’ont permis aujourd’hui d’affronter le chemin de la réussite. Je me glorifie d’avoir des parrains aussi sympas, gentils, qui me considèrent comme leur propre fils. Ils me tendent la perche et j’ai vraiment envie de monter. MERCI     
Je remercie également l’association qui concentre tous ses efforts à aider les enfants de brousse dans le but de favoriser leurs conditions d’étude.
Nous savons tous que l’éducation est la base primordiale pour le devenir d’une nation donc c’est un grand plaisir pour moi de vous voir en faire une priorité. MERCI

Je suis étudiant en licence génie électrique (3ème année option ÉNERGIES RENOUVELABLES) à l’École Supérieure Polytechnique de Dakar. J’évolue dans cette nouvelle filière de formation avec des ambitions et motivations précises :

-Être capable de gérer des projets en énergies renouvelables dans ma localité campagnarde -relever le déficit en électricité dans ma localité, mon Sénégal ou ailleurs.

De nombreux pays ont pris leur élan vers la conquête des énergies renouvelables notamment en France, Allemagne, Costa Rica etc. Quant à l’Afrique, le Sénégal fait de grands bonds en avant en investissant sur les centrales photovoltaïques. Cependant en Afrique, le Maroc reste pour le moment le plus sophistiqué dans ces énergies avec les centrales thermo-solaires.

Ces belles initiatives et d’autres perspectives m’ont permis d’affronter le monde des énergies renouvelables.

Concernant le déroulement de la formation, chaque matière est dispensée (cours, TD, TP), et pour le premier semestre nous en faisons plusieurs : L’électronique de puissance, l’électronique analogique et numérique, l’électricité, les maths, l’anglais, la communication.

Je loge à deux kilomètres de mon école et je prends mes repas dans les restaurants universitaires. Face à ce problème j’essaie de trouver un hébergement au sein même du campus social pour mieux améliorer mes conditions d’étude.

Bref je vous remercie tous de m’avoir soutenu avec fierté jusque-là. C’est pourquoi je fais toujours de mon mieux pour atteindre le sommet de la réussite.
Mais avant de vous quitter laissez-moi vous féliciter d’avoir été champions du monde en 2018. BRAVO LES COQS!!

MERCI ET À BIENTÔT  

Septembre 2020, Adama s’inscrit en Master physique-chimie

Au travers de ces lignes le voile se lève sur ce qu’il en est de vivre en brousse quand on est un jeune élève et des difficultés à surmonter pour apprendre.

Le soleil est déjà levé ; dans quelques heures il fera chaud, très chaud ; l’ombre aura disparu. Je préfère la pluie, quand le ciel tout noir déverse ses seaux d’eau sur les champs, mais pas les moustiques qui en profitent pour piquer l’un, piquer l’autre, et donner la fièvre ; à l’automne je tremblais comme mon grand-père, mon front était brûlant ; au dispensaire de Louly, Georgette, l’infirmière, m’a dit que j’avais 39°9 ; elle m’a donné 3 cachets pour soigner mon palu.

L’école est encore loin et marcher dans le sable est fatigant. Ma jambe me fait de plus en plus mal mais bientôt je retrouverai mes copains ; et si Djiby a encore son vieux ballon dégonflé, le chemin paraîtra moins long.

Aujourd’hui j’ai un peu peur ; le maitre a donné une leçon à apprendre mais, hier soir, il n’y avait plus de bougies à la maison, alors je n’ai pas pu la revoir. C’est Awa, ma grande sœur qui est en CM 1 qui a préparé le repas. Il faut qu’elle apprenne beaucoup de choses parce qu’en avril elle a été fiancée ; heureusement, elle continue encore à aller à l’école. Ce n’est pas comme Modou qui, souvent, est obligé de garder les troupeaux de sa tante.

Moi je rate juste le début de l’année quand il faut ramasser les arachides, les faire sécher, les mettre en tas avant que toutes les femmes ne viennent aider pour les vanner.

Au village, je vis dans une case en banco, avec ma grand-mère, mes frères et sœurs. Mon papa travaille à Dakar, il est jardinier et maman fait la cuisine et le ménage dans une grande maison. Parfois ils reviennent, alors j’ai les yeux qui brillent, un peu parce qu’ils nous racontent la ville et un peu parce que je sais qu’ils repartiront bien vite. Je n’ai jamais été à la ville, même à Mbour où il y a la mer et beaucoup de bateaux qui ramènent du poisson. J’en ai mangé une fois quand les parrains sont venus repeindre l’école ; comme Jean-Baptiste, le fils du directeur est mon ami, j’ai pu en goûter dans le grand plat qu’on s’est partagé. Mais j’ai préféré le riz et la sauce avec plein d’oignons.

Les parrains avaient apporté des habits ; j’ai eu un T-shirt tout neuf que j’ai mis pour la fête où on a chanté et dansé pour les remercier.

Et puis maintenant, l’école est toute repeinte ; dehors elle est rouge, un peu comme la latérite et dedans jaune et bleue. On y voit bien mieux même si, assis au fond, Seynabou et Aissatou disent qu’ils n’arrivent pas à lire ce qui est écrit au tableau. Peut-être il leur faudrait des lunettes, rouges comme celle de Patou, une des marraines !

Deux fois par semaine on a cours l’après-midi ; moi je reste à l’école parce qu’il fait trop chaud pour rentrer au village et qu’il est trop loin. J’attends ; et quelques fois Jean-Baptiste m’apporte les restes de son repas. Son papa lui a dit que les parrains allaient faire une cantine ; ce serait bien de pouvoir manger pour bien travailler l’après-midi.